La légèreté
Auteurs   Meurisse, Catherine (Auteur)
Edition  Dargaud : Bruxelles , 2016
Collation   138 p
Illustration   ill. en coul
Format   28 cm
indice Dewey   363.325 0944
920
ISBN   978-2-205-07566-3
Prix   19,99 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   Attentats contre Charlie hebdo et l'Hyper Cacher (Paris, France ; 2015) -- Récits personnels
Catégories   Bandes dessinées & Mangas
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Cerisiers 1890660010216 BD MEUAdulte / Disponible
Résumé : Catherine Meurisse est pour moi l'un des plus grands auteurs de bande-dessinée actuelle. Avec des livres tels que Mes hommes de lettres ou Le Pont des Arts, elle fait sortir les grands auteurs et les grands artistes de leurs livres et des musées. Elle instruit sans lasser, grâce à son ton érudit mais toujours piquant. Mais Catherine Meurisse a aussi été dessinatrice de presse pour Charlie Hebdo, de 2005 à 2015. Elle échappe de peu au terrible attentat des frères Kouachi (qu'elle baptise les frères Kichi) le 7 janvier 2015 parce qu'elle a manqué son réveil. Un coup de chance, ou peut-être pas, car elle va devoir apprendre à vivre sans ses amis et ses collègues, et surtout dépasser ce terrible choc psychologique pour se reconstruire, en tant que femme et en tant qu'artiste. Elle veut retrouver sa légèreté , qui est le titre de cet album. C'est avec cette légèreté que j'envisageais Catherine Meurisse, mais cette BD bouleverse certaines de mes habitudes. Elle fait preuve d'une grande sensibilité, elle se met à jour avec une grande sincérité, et malgré tout, toujours cette pointe d'humour qui perce. Rire pour survivre. Mais aussi, si je la voyais plus comme une raconteuse qu'une illustratrice, avec son trait simple, je me rends compte que sa façon de dessiner est à l'image de sa personnalité, agile mais fragile. Certaines pages sont de plus très belles, comme celles qui ouvrent ce livre. L'oeuvre ici présente de Catherine Meurisse est donc un émouvant témoignage de ce qu'elle a pu ressentir, de ce qu'elle a pu souffrir, avant de trouver un moyen de réussir à garder la tête hors de l'eau, hors de la boucherie des attentats de 2015. Mais ce n'est pas accablant, il n'y a pas ce sentiment de voyeurisme qu'on pourrait trouver chez d'autres personnes qui se racontent. On ressent, car il y a de l'émotion, des larmes, des rires. Et parce que c'est aussi notre but à tous de retrouver cette légèreté qu'on a massacré en 2015.